Une page qui se tourne

Aujourd’hui marquait le dernier jour de mon contrat, peut-être aussi de ma carrière en ressources humaines (je suis plus prudente qu’ auparavent sur la question, je ne tiens plus de propos définitif sur la suite de ma vie professionnelle vu son côté erratique). J’avais demandé à ma collègue Sisi de revenir exceptionnellement pour qu’on reparle des dossiers en cours, et pour qu’on partage une dernière fois le bureau. Et vu que c’était son anniversaire hier et que je culpabilise de la laisser, je lui avais amené une plante, une fleur de lune, pour me remplacer. On a mangé ensemble à midi aussi. J’ai entrevu la bête qui habite chez le voisin, sans arriver à déterminer une fois pour toute s’il s’agit d’un chien ou d’un loup. Ça restera donc un mystère. Alors que je n’avais rien prévu de particulier, la direction m’a organisé un pot de départ surprise à 17h, qui n’est pas resté surprise très longtemps d’ailleurs car 2 de mes collègues ont réussi à gaffer dans la journée. J’ai quand même dû faire semblant d’être étonnée. J’ai donc eu droit à une petite coupe de cidre, un discours de remerciement du patron et même une smartbox en cadeau. J’était horriblement gênée et plutôt touchée. J’ai envoyé le traditionnel mail d’aurevoir sobre en épargnant à tout le monde les métaphores sur la page qui se tourne ou le bateau qui navigue. 8 mois c’est un peu batard comme truc : trop court pour vraiment marquer le coup mais trop long pour partir sans rien dire. Je pars un peu frustrée de ne pas avoir pu faire plus de choses, en partie à cause de ce fichu virus, mais bon, c'est comme ça. Je suis rentrée chez moi avec un petit pincement au cœur, et à la fois embarrassée par l'idée que les DRH sont généralement virées comme des malpropres alors que moi, modeste CDD, on me fait tous ces honneurs. Le soir j’ai regardé les évadés sur M6, je ne l’avais jamais vu. Il est dur mais très bien. Ça aurait été mieux en vo et sans coupures de pubs intempestives néanmoins.