Page blanche

Aujourd’hui, comme prévu, et entre 2 tableaux du bilan social, on a re-tourné les scènes floues d’hier. Cette fois ça a bien marché et Poivron a pu commencer le montage. Bientôt ce sera mon rôle. Encore 3 semaines à patienter. J’avoue que l’histoire du divorce de ma cousine me fait cogiter ces temps-ci sur la durabilité des relations de couple. C’est assez fascinant quelque part que la rencontre d’une simple personne, que tu connais par définition peu, t’incite à faire voler en éclats 30 ans de vie commune ainsi que l’estime de la quasi-totalité de tes proches incluant tes enfants, tes amis, ta famille et belle-famille. C’est un sacré coup de poker. Tu tournes une page gigantesque de ta vie pour te retrouver sur une page blanche où il faut tout refaire. En même temps c’est surement ça le principe. Ce frisson. C’est ce que Poivron me dit : c’est probablement pour se donner l’impression de vivre à nouveau quand tu t’es enseveli dans un quotidien qui ne te fait plus vibrer. Moi je ne sais pas si je pourrais faire ça. Pour moi la vie de couple c’est un verre d’eau : chacun ajoute de l’eau, goute après goute. A la fin ça fait un tout. Quand l’un des deux s’en va, il ne peut pas reprendre ce qu’il y a mis, c’est mélangé. C’est presque angoissant vu comme ça. De se mêler à ce point l’un à l’autre. Tout le monde ne le vit pas comme ça mais pour moi c’est le cas. Le soir on a revu le film Red sur M6 et ça m’a mis en joie, même si je l’avais déjà vu plusieurs fois. J’avoue : j’aime bien Bruce Willis. La suite passe la semaine prochaine.